Tu as 15 ans
Tu as 15 ans, tu veux vivre. Et, si possible, faire quelque chose de grand dans ta vie. Mais, autour de toi, les autres se marrent et te traitent de naïf: les vieux, parce qu'ils ont raté, et qu'ils n'ont plus d'autre refuge qeu leur médiocrité de faux rassasiés; les jeunes, parce qu'il préfèrent leur ventre à leur coeur.
Toi, tu hésites. Tu te sens aspiré par le haut. Mais aussi retenu par le bas, par tous ceux qui sont incapables de vivre et qui voudraient bien qeu tu leur emboites le pas.
Pour te décider, ils te traitent par le mépris, ils te considèrent comme un enfant de choeur.
Alors, tu as peur. Ce qu'on pense de toi te préoccupe. Tu attends. Si tu attends trop, tu finiras par manquer le train. Tu n'auras plus qu'à t'installer. Tu seras fichu!
Ca doit t'arrêter, tu crois, le dédain des lâches et le mépris des mous?
Pierre Saffre
Communion de Kylian
Voici la première page (enfin!) de l'album de Kylian. Je devais le faire pour son anniversaire début août puis me voilà seulement à l'ouvrage. Cela dit, il avance bien puisque j'avais fait toutes les découpes pendant les vacances donc, ça va venir rapidement par ici... J'ai une idée pour faire la couverture mais ce sera la dernière étape, pour être sûre que ça colle bien avec ce que j'aurai fait à l'intérieur de l'album...
Bilitis, je compte sur toi pour garder le secret, oki?
A bientôt pour la suite...!
Bon anniversaire!
Pas de broderie sans canevas
C'est votre droit de vouloir être personnels dans vos réflexions et dans vos projets. Mais vous n'y arriverez pas sans repères, sans carte routière. On ne peut pas partir de rien, ni avancer sans un itinéraire quelque peu fléché. Y a-t-il des ordinateurs qui fonctionnent sans programme?
Impossible de broder sans canevas. Il faut de la terre ferme sous les pieds, si l'ont veut avancer. Cette exigence ne signifie nullement qu'on ait peur de marcher. Les idées justes et claires, les bons "slogans" même, ne sont pas toujours simplismes ou pâture de fanatiques: ils peuvent cacher une sagesse. Toute certitude reçue d'ailleurs ne nous empêche pas de réfléchir personnellement; elle ne muselle pas forcément notre sens critique. Par ailleurs, certaines certitudes, loin d'enchaîner, libèrent. Elles rendent l'action possible. Elles ne sont pas nécessairement écrasantes ni oppressives.
Nous avons besoin de certitudes. Nous sommes sur la bonne voie, quand nous recherchons des instances et des lieux qui nous en offrent. Certes, nous avons droit à l'inventivité, à l'imagination et à la créativité; mais tout autant à la tradition et à la mémoire.
Cependant, ceux qui offrent des certitudes doivent aussi nous laisser libres. La certitude doit être un soutien, non une entrave. Famille, école, mouvement, club de jeunes, doivent être à la fois lieux de certitudes et de liberté. Vous le savez bien.
Cardinal Danneels